Les risques psychologiques pendant la crise sanitaire


 

Pourquoi consulter une psychologue en période de crise

sanitaire ?

 

Suite au confinement  et l’état de crise sanitaire annoncée jusqu’en juillet, les salariés sont inquiets et peuvent manifester de l’anxiété au retour au travail.  Certains resteront chez eux parce qu’ils présentent des fragilités et sont à risques, d’autres prendront le chemin du travail.

 

Des signes et symptômes peuvent se manifester chez certains salariés :

  • La peur de la maladie,
  • La peur de prendre les transports en communs,
  • l’anxiété des salariés non immunisés liée à la reprise des contacts sociaux et à la crainte d’être contaminé,
  • l’anxiété de reprendre le travail à temps plein ou partiel et de contaminé ses proches au retour du travail ;
  • l’anxiété de prendre les moyens de transport pour aller travailler,
  • des crises d’angoisse peuvent se manifester pour différentes raisons,
  • les effets à long terme pour ceux qui ont vécu des épisodes de stress intense pendant le confinement. Il peut s’agir d’un proche malade, voire contaminé par le salarié lui-même qui peut s’en vouloir, d’un deuil dans la famille, d’un manque d’aide à un proche, de l’insécurité économique, l’impossibilité de se projeter dans le futur…

 

Qu’il s’agisse de télétravailleurs ou de salariés présents physiquement sur le lieu de travail, tous peuvent développer des troubles liés à l’anxiété parce que nous traversons une situation d’exception et anxiogène.

Pendant la crise sanitaire ces deux formes de travail sont imposées de fait aux entreprises et peuvent engendrer des manifestations différentes chez les salariés, certains peuvent également ressentir une absence de cohésion sociale parce qu’il se sentent divisés ; c’est pourquoi je vous propose un accompagnement psychologique pendant cette période.

 

Peur, anxiété et angoisse :

La peur

Elle est une émotion qui peut être présente, parfois intense qui est ressentie en présence d’un danger plus ou moins immédiat. Si le danger est bien réel, la peur, en revanche, est subjective et personnelle, car l’imagination joue un rôle important dans la perception de ce danger.

La peur s’accompagne de réactions physiques, comme la production soudaine et abondante d’adrénaline, qui permet de fuir ou de se défendre efficacement.

Dans certaines situations au contraire, la réponse se traduira par une forme de sidération, une paralysie totale, empêchant toute action susceptible d’aggraver la situation.

C’est souvent une fois le danger disparu qu’il est possible de prendre réellement conscience du sentiment de peur : la tension se relâche, on se met parfois à trembler, on est pris de sueurs froides ou d’un léger étourdissement.

 

L’anxiété :

Elle se traduit par une grande inquiétude née du sentiment d’une menace imminente mais vague. L’anxiété se présente sous forme de malaise, qui se traduit par un état d’appréhension, de détresse plus ou moins intense, de nervosité. Elle arrive parfois sans objet apparent. Elle peut être accompagnée de sensation corporelle telle que la gorge serrée, l’estomac noué, des difficultés à respirer, des palpitations, une accélération du rythme cardiaque, des sueurs…

L’anxiété ponctuelle est normale, mais on parle souvent d’anxiété pour décrire des situations de trouble permanent. On parle également de « nervosité » ou de « soucis ».

L’anxiété permanente et pathologique est appelée « trouble anxieux » ou « trouble anxieux généralisé ».

D’autres « troubles anxieux » ont des manifestations particulières :

  • le « trouble panique aigu » (correspondant à des crises d’angoisse aiguës survenant de manière périodique),
  • les « phobies » (l’agoraphobie ou l’hypochondrie),
  • les « TOCs » (Troubles Obsessionnels Compulsifs),
  • un « état de stress post-traumatique » (ESPT ou PTSD).

 

L’angoisse / trouble panique aigu / crise d’angoisse aigue

L’angoisse se définit comme un sentiment pénible d’alerte psychique accompagnée de mobilisation somatique devant une menace indéfinie. Elle est plutôt ponctuelle et survient souvent sous forme de crise, alors que l’anxiété peut être de nature plus chronique.

La différence entre l’angoisse et l’anxiété est subtile. Elle tiendrait à la conscience que l’on a de l’origine de cette sensation de malaise et de mal-être ; l’objet de la peur est souvent difficile à cerner dans les états d’anxiété. Il s’agit en fait d’un degré d’appréciation et de ressenti.

On peut considérer que l’angoisse est la forme exacerbée de l’anxiété. La crise d’angoisse s’accompagne donc généralement de manifestations physiques, voire neurologiques, pouvant aller jusqu’à la tétanie. Cet état peut être très invalidant pour la personne qui en souffre.

L’angoisse est souvent confondue avec la peur, si l’angoisse paraît irrationnelle, la peur peut s’accompagner de réactions corporelles incontrôlées.

 

La phobie :

Elle se manifeste par une peur persistante et intense de caractère irraisonné ou excessif, sentiment de honte, repli sur soi, auto-dévalorisation, peur d’être jugé, évitement, obsessions, compulsions.

Il en existe de plusieurs types :

  • phobie spécifique qui est une peur irraisonnée intense d’animaux (souris, araignée, oiseau…), d’objet, des hauteurs (vide), de transports (avion, train, voiture), les lieux fermés (claustrophobie), de l’eau, du noir…;
  • phobie sociale qui correspond à une peur des situations où la personne est exposée aux interactions avec d’autres personnes (comme la peur de parler en public) et aux regards des autres (peur de rougir, peur de trembler, de parler, de paraître…).
  • La dysmorphophobie est une préoccupation concernant un défaut imaginaire de l’apparence physique. Même si un défaut physique est visible, la préoccupation est manifestement démesurée.
  • agoraphobie est une peur irrationnelle des espaces découverts et des situations dont il est difficile de s’échapper (un ascenseur, un pont, une salle d’attente, la foule).

 

Les troubles paniques

Ils se manifestent par crises et sont accompagnées par la crainte d’une nouvelle attaque de panique, et peuvent survenir brutalement. Ils sont associés à plusieurs facteurs déclencheurs. Un trouble de panique peut être diagnostiqué si les épisodes d’attaques de panique se répètent de manière imprévisible et spontanée durant un temps prolongé et s’accompagnent d’une peur d’avoir une nouvelle attaque.

 

Attaque de panique :

C’est une peur intense qui survient brutalement et s’accompagne de multiples symptômes physiques (les palpitations, le rythme cardiaque s’accélère, la difficulté à respirer…) et d’une peur de perdre le contrôle ou de devoir faire face à une catastrophe imminente et de mourir.

 

Trouble obsessionnel-compulsif

Se caractérise par l’apparition des idées obsédantes liées à une angoisse (par exemple, une peur des maladies qui pousse l’individu de penser qu’il y a des microbes partout) et qui conduisent aux comportements compulsif et ritualisés (cela peut être dans notre exemple se laver les mains des dizaines de fois par jour.) Ces rituels jouent le rôle de protection contre l’angoisse.

 

Trouble post-traumatique

C’est un trouble anxieux qui apparaît suite à l’exposition du sujet à un événement traumatique (un accident, un attentat) et qui correspond à la reviviscence de cet événement associé au stress aigu et aux comportements d’évitement.

 

Pour faciliter la prise en charge le suivi peut se faire directement au cabinet, par téléphone ou en visio-consultation par internet.