Périnatalité


Fleur

PERINATALITE : période du désir d’enfant jusqu’à la petite enfance

Au sens psychologique du terme la périnatalité s’intéresse à la période du développement de l’enfant à partir de sa conception jusqu’à ses deux ans environ. Sous le terme de périnatalité, se dessine les mécanismes intergénérationnels à propos du désir d’enfant, de la grossesse, de la naissance et la petite enfance. On voit dans la psychopathologie dîte périnatale une pluridisciplinarité, se sont des psychologues, pédiatres, gynécologues-obstétriciens, psychiatres, endocrinologues; puéricultrices, sages-femmes, aides soignants, assistants sociaux, qui viennent guider, accompagner, aider chacun à leur façon. Accéder aux fragments de ce que constitue l’origine de l’être humain est une des fascinations du psychologue.

Tout commence par le récit de l’accouchement, les émotions, la naissance, la nouvelle place que chacun doit prendre, les histoires de vie qui viennent rappeler que c’était autrement hier. Des émotions, des éprouvés autour de la grossesse, de la naissance amène à des éléments de compréhension, de réorganisation psychique. Les premiers accordages entre la mère et son bébé nous en disent déjà beaucoup, il ne nous reste qu’à écouter ce qui est à entendre.

Après avoir investi la grossesse la femme se trouve confrontée à la naissance. Ce mot est souvent confondu avec l’accouchement. Il existe une assimilation entre naissance et accouchement. On parle de salle d’accouchement ou de salle de naissance. Au regard des définitions d’un dictionnaire usuel la naissance est la mise au monde d’un enfant et donc son accouchement ; l’accouchement se définit comme le fait d’accoucher et donc de donner naissance ; on peut ainsi concevoir la naissance comme la conséquence de l’accouchement. L’accouchement est le terme et l’aboutissement de la grossesse, d’une préparation quand il y en a une, et d’une attente de neuf mois. L’enfant sort du ventre de sa mère et de sa vie intra-utérine, la naissance est donc un changement, un passage du dedans vers le dehors.

Selon Bydlwoski la peur d’accoucher est une peur ancestrale, elle renvoie aux générations anciennes qui risquaient leur vie par le simple fait d’accoucher. Ainsi la femme appréhende craint et est parfois paniquée à l’idée d’accoucher. L’accouchement porte en soi une part de violence, la femme est bouleversée par cet enfant qui fait effraction dans son corps. L’expulsion est le moment de la délivrance, le passage de l’embryon au nouveau né ; nouveau né qui va prendre une identité. Si l’accouchement ne s’est pas passé aisément, que des séquelles physiques sont présents la survenue de problèmes psychiques vont apparaître.

Après cette naissance le trio va mettre un certain temps à trouver une vie harmonieuse. La mère est parfois confrontée au baby blues qui la rassure ou encore à la dépression qui l’inquiète.

Quand la grossesse est interrompue ?

En cette circonstance le psychologue clinicien peut venir en aide à la personne sur des notions telles que, la perte, le deuil, la culpabilité, le vécu de l’accouchement. La grossesse à commencé et s’est interrompue, l’embryon ou le fœtus est bel bien en dedans du corps de la mère.

Les questions affluent, comment vais-je annoncer la nouvelle à mes enfants (dans le cas de fratrie), quand puis-espérer être à nouveau enceinte,  quand cela va t-il s’arrêter ? Comment s’inscrit cet enfant dans la parentalité, cet enfant est un enfant à part entière, il a sa place dans la fratrie.

La honte surgit car cette mort est vue comme un échec de ne pas avoir mis au monde un enfant, honte de ne pas s’être acquitté de la dette de vie envers la lignée. Cette dette d’existence, dette symbolique représentée par l’enfant et réglée par l’enfantement et souvent par le premier enfant. La rage, la colère sont des sentiments qui traversent ses parents quand dans leur entourage des enfants naissent. Quand ils viennent à croiser des mères et leur bébé des réminiscences, de la douleur, du vide s’installe en eux. L’enfant du dehors qui devait remplir ce vide s’est envolé. Ce sont des vécus qui laissent traces dans le corps altéré devenu lieu de mémoire.

La culpabilité est bien présente, coupable d’avoir tué son enfant, d’avoir fauté ; cependant cette faute est imaginaire qui porte la responsabilité de la mort. La culpabilité peut être là pour refuser la réalité de cette mort et parvenir un moment à l’accepter. Il est possible de l’alléger mais il est aussi important de la conserver car elle une défense pour les parents.

Quand la grossesse est mise à mal

D’un point de vue médical on la qualifie de Grossesse à Haut Risque (service de GHR) ou de grossesse pathologique. Une grossesse pathologique est une grossesse au cours de laquelle survient un événement qui comporte un risque soit pour la mère soit pour l’enfant ou encore pour les deux.

La consommation de substances psychoactives on des risques pour le fœtus et le bébé à naître. Ces substances comprennent le tabac l’alcool, le cannabis, la cocaïne, les opiacés… Ces risques peuvent intervenir à tout moment de périnatalité. Pendant la grossesse (RCIU, MFIU), le développement du fœtus (le SAF (Syndrome d’alcoolisme fœtal), en post natal lorsqu’apparaît un syndrome de sevrage chez le nouveau né.

Sur ce thème je n’aborderai pas l’ensemble des addictions et m’appuierai sur l’accompagnement des femmes consommant du tabac.

Goodman en 1990 propose la définition suivante concernant les addictions : « processus par lequel un comportement, dont la fonction peut être de procurer du plaisir et d’échapper à un sentiment d’inconfort, est employé avec constante perte de contrôle et maintenu malgré ses conséquences négatives significatives ».

La consommation de tabac a été corrélée avec de nombreux risques :

Obstétricales : grossesse extra-utérine, fausse couche spontanée, hématome rétroplacentaire (hémorragie développée entre le placenta et l’utérus, si il y a décollement prématuré du placenta une souffrance fœtale aiguë par diminution de l’apport d’oxygène), accouchement prématuré et /ou rupture précoce des membranes (la moitié des femmes accouchent dans les 5 heures et 95% dans les 28 heures).

Fœtales : retard de croissance intra utérine, augmentation de la mortalité périnatale, malformations (cardiaques, fentes palatines…), augmentation du rythme cardiaque notamment pendant l’accouchement.

Pédiatriques (après la naissance) : agitation, colique, régurgitations, infections ORL, bronchiolites, mort subite du nourrisson…

Le pic de nicotine inhalée altèrent le développement cérébral et pourraient induire ultérieurement des retards de maturation intellectuels et des troubles psycho-comportementaux.

Le Co expiré montre une diminution de son oxygénation, on parle de souffrance fœtale ou d’hypoxémie.

La périnatalité laisse apparaître différents symptômes :

Je vous propose un suivi et un accompagnement périnatal.

Avant l’accouchement et pendant la grossesse, en prénatal :

–  des questionnements, des peurs, des doutes sont des raisons suffisantes pour consulter,

– l’anxiété peut apparaître pendant la grossesse, peur d’accoucher, de ne pas être une bonne mère, de ne pas savoir comment ni quoi faire face au nouveau-né.

– prévenir les nouveaux enjeux relationnels du couple à l’arrivée du bébé

– prévenir les résurgences et blessures du passé,

– une grossesse difficile.

Après l’accouchement, en postnatal :

  • Le baby blues : peut apparaître 2 à 3 jours après l’accouchement, il ne doit pas durer, et n’intervient pas plus de deux semaines environ après la naissance.

Si vous vous sentez d’humeur changeante, irritable, ou continuellement en larmes,  vous pourriez souffrir de dépression du post-partum. Vous devez faire appel à un professionnel de santé (médecin généraliste par exemple).

http://www.infobebes.com/Grossesse/Accouchement/L-apres-accouchement/Le-baby-blues/Tout-sur-la-depression-du-post-partum

  • Vous vous sentez seule vous ne parvenez pas à sortir avec votre bébé, vous souffrez de solitude.
  • L’allaitement est parfois difficile et vous vous interrogez la continuité.
  • Vous pensez avoir des difficultés à communiquer avec votre bébé, parce que vous ne comprenez pas toujours ce qu’il veut.
  • Vous éprouvez le besoin de revenir sur le vécu de votre accouchement.Femme enceinte